Mon Best of 2013

A chacun son best of, je vous fais cependant partager le mien pour l’année 2013 à travers quelques morceaux et albums en intégralité.

  • Agnès Obel, Aventine, Folk: Parce que la Danoise a arrangé et enregistré en solitaire un album qui continue de l’ériger en souveraine du folk mélancolique. Atmosphérique.

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  • Myron and E with the Soul Investigators, Broadway, Soul: Parce qu’après avoir accompagné respectivement: KRS-One, Mary J. Blige, Missy Elliot ou The Roots en tant que DJ (E) et Blackalicious, Mike Relm et Lyrics Born , comme deuxième chanteur et co-auteur (Myron) les deux californiens nous livrent un chef d’œuvre de Soul classique tout droit sorti des années 70s avec le groupe The Soul Investigators.

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  • Valérie June, Pushin’ again the stone, Folk: Parce que Dan Auerbach  (chanteur et guitariste des Black Keys) fait éclater au grand jour un pur joyau de la musique roots du sud des Etats Unis et de sa diversité.  Entre Blues, Black Music, Country, Gospel, Soul et Folk des Appalaches.

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  • Woodkid, The Golden Age, Pop: Parce qu’après avoir réalisé des clips d’une finesse et d’un grain exceptionnel, Yoann Lemoine Alias Woodkid, se pose en chef d’orchestre d’une pop symphonique déchirante, organique, parfois même tribale grâce à sa voix mélancolique et puissante. Il crée une musique mélancolique, lyrique, voire même carrément apocalyptique.

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  • Quasimoto, Yessir Whatever, Hip Hop: Parce que Madlib, l’un des producteurs Hip Hop les plus talentueux de sa génération remet sur scène son alter-ego à la voix héliumisée qui jure comme un charretier et attaque tout ce qui bouge. Le tout habillé des productions impeccables du beat Maker.

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  • Bassekou Kouyaté & Ngoni Ba, Jama Ko, World: Parce que Les N’gonis (luths traditionnels d’Afrique de l’Ouest) de Bassékou et ses fils, la voix de sa femme Amy Sacko  et de nombreux invités prestigieux, tels que Zoumana Téréta, Kasse Mady Diabate ou le bluesman Taj Mahal, font résonner l’âme de la musique malienne par-delà les frontières de ce pays malmené. Mais aussi parce Jama Ko est un album aussi rare qu’engagé et une fin de non-recevoir courageusement adressée à AQMI, Mujao, Ansar Dine et consors. Dont le titre “Ne me Fatigue Pas”, adressé aux islamistes du nord. « Si les islamistes empêchent les gens de faire de la musique, c’est comme s’ils arrachaient le cœur du Mali. » (Bassékou Kouyaté)

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  • Atoms for Peace, Amok, Pop: Parce que Tom Yorke, génie créatif musical de son état, ex chanteur du groupe Radiohead pour les retardataires, aidé de son ami Nigel Godrich délivre une musique aux basses généreuses et nous entraîne dans un tourbillon sonore aux relents « radiohediens ». Et que dire de la voix inimitable de Yorke reconnaissable entre mille. Un album à écouter en voiture plutôt qu’en club, même si cette envie de dance est toujours en tête. Un album à danser dans la tête. Ce que je fais en permanence.” (Tom Yorke)

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  • La Femme,  Psycho Tropical Berlin, Electro pop: Parce que la Femme est une rafraichissante alternative au comeback généralisé de la bonne vieille pop à papa des années 80 (Lescop…) qui n’a plus rien à produire sinon à réinventer des sonorités usées jusqu’à la corde. Merveilleuse pop aux paroles chaotiques. Attention OVNI Musical.

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  • Nick Cave and the Bad Seeds, Push the sky away, Rock: Parce qu’après 30 ans de carrière et 15 albums, dont certains resteront gravés dans l’histoire du Rock (rappelez-vous du titre Where the Wild Roses Grow avec Kylie Minogue sur l’album Murder Ballads) Nick Cave revient avec ses Bad Seeds.

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  • Lee Fields, Let’s talk it over, Soul/Funk: Parce cet album datant de 1979 explique à lui seul pourquoi Lee Fields était parfois surnommé « Little JB » pour sa ressemblance physique et vocale avec James Brown. Notons que Lee Fields fait état d’une carrière longue de 43 ans et que son dernier album en date avec le groupe The Expressions date de … 2012. Ses performances scéniques valent toujours le détour. Avis aux amateurs…

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  • Ghostpoet, Some say I, So I say light, Hip Hop: Parce que Obaro Ejimiwe alias Ghostpoet, nous livre un album mêlant hip hop, dubstep, Spoken Word et Soul, aux tonalités sombres mais non lugubres. Loin, très loin du mainstream ambiant et en dehors de tout sentier musical balisé.

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  • Kev Beadle, Private Collection, Independ Jazz Sounds from the seventies and the eighties, Jazz: Parce Kev Beadle, ex DJ résident de lieux mythiques tels que le Jaffa’s, le Dingwalls l’Electric Ballroom ou encore le K-Jazz aux cotés de Gilles Peterson notamment, a mis plus de 15 avant de se décider à compiler certains de ses morceaux de Jazz préférés.

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  • Kenya Special, Selected East African recordings from the 1970 and 80s, Soul/Funk/Jazz: Parce que Soundway records spécialiste des rééditions de musiques populaires africaines des années 70 et 60 envoie à nos oreilles des pépites de la musique Kenyane. Et ça, ça n’a pas de prix.

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  • Donny Hattaway, Never my love, Soul: Parce que ce coffret de 4 cd et 56 titres (dont 13 inédits) permet de découvrir ou de redécouvrir ce monument de la musique Soul Américaine, qui s’est suicidé à l’âge de 35 ans.

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  • Eek a Mouse, Eek-ology, Reggae: Parce que non content d’emprunter son nom de scène à un cheval de course sur lequel il avait l’habitude de parier, Eek-A-Mouse était l’un des chanteurs les plus originaux de la scène Dancehall. Enregistrant de véritables hits tels que Virgin Girl (produit par Joe Gibbs), Wa-Do-Dem ou encore Ganja Smuggling. Pull up, pull up, pull up…

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  • Le Grand Kallé, His life, his music, Joseph Kabasela and the creation of modern Congolese Music, World/Rumba Congolaise: Parce Joseph Kabaselé, surnommé Grand Kallé (1930-1983), est considéré comme le père de la musique Congolaise moderne et que ses morceaux épousent l’histoire du Zaïre devenu RDC, de la fin de la colonisation belge jusqu’à l’ère Mobutu. Les refrains galants sont la norme mais la politique s’en mêle souvent comme dans le morceau Indépendance Cha Cha, qui fit danser toute l’Afrique noire.

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Les morceaux et quelques albums 2013 ici

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Clarence Reid AKA Blowfly, de la Soul de velour au rap salace.

Chanteur, parolier et producteur, Clarence Reid, tout comme David Bowie et George Clinton, a de multiple personnalités musicales. La première fut celle d’un chanteur de Southern Soul, né, en 1945 à Cochran, dans l’état de Géorgie et qui enregistra pour le label TK Records de Henry Stone. Quelques un de ses singles entrèrent dans les charts Américains : Nobody but you Babe en 1969, Good old days en 1972, ainsi que Funky Party en 1974. Dans le même temps il produit certains hits de Betty Wright, dont le désormais classique Clean Up Woman. Il co-écrit et co-produit également l’album Rockin Chair de Gwen McCrae sortie en 1975, qui atteindra le Top Ten Pop la même année.

Reid aida enfin Richard Finch à obtenir un emploi avec TK Records et introduisit Harry Wayne K.C Casey au Junkanoo (musique festive venu des Bahamas et des Iles Turques-et-Caïques également présente Miami où une partie de la population Afro-Américaine a des origines Bahamiennes) qui deviendra la base du nouveau son du célèbre groupe de Casey et Finch, KC and the Sunshine Band.

Grâce aux succès de ces groupe, et à l’influence de TK records vers le milieu des années 70, beaucoup reconnaissent aujourd’hui l’impact majeur de Reid dans le Miami Sound et, un peu plus tard, sur l’émergence du mouvement disco.

Blowfly est le deuxième personnage incarné par Clarence Reid au début des années 1970. Celui-ci représente ses penchants malsains et pervers. Reid réutilise alors le surnom que lui a donné son grand père dans les années 60, lorsque celui-ci surprend l’adolescent entonnant des paroles salaces sur un morceau populaire. Il déclare alors que son petit fils est «nastiest than a blowfly » (plus mauvais qu’une mouche à viande).

Reid n’a jamais perdu son gout prononcé pour la parodie les tubes du Hit-parades. Et après en avoir fait profité ses amis, il décide de reprendre son surnom d’adolescent et de rentrer en studio en 1981 pour y enregistrer son premier album sous le nom de Blowfly “The weird Word of Blowfly”. Comme le label TK records de Stone ne peut pas se permettre de sortir l’album, Reid décide de le faire lui-même. La pochette de l’album faite maison, reste un mélange de délire et de mauvais gout (je vous laisse juger par vous-même). Ce premier album donne le ton de la série d’albums que Reid sortira par la suite sous ce pseudonyme.

Distribués sur le même circuit underground que les albums Dolemite de Rudy Ray Moore, les albums de Blowfly deviennent rapidement particulièrement populaires. Même si tout le monde savait que Blowfly était Clarence Reid, il apparaissait toujours sous couvert de costumes étranges sur ses pochettes. Sa réticence à être publiquement identifié comme Blowfly tenait non seulement au fait qu’il portait un lourd bagage chrétien, mais également afin d’éviter les persécutions des membres de l’ASCAP (American Society of Composers, Authors and Publishers).

Blowfly accède au statut d’icône au travers d’albums sortis dans les 70, 80 et 90 et qui furent reconnus comme des disques de soirée. Les chansons de Blowfly à références sexuelles et scatologiques comme : “Shitting on the dock of the bay”, “Suck around the Clock, devinrent si populaires que l’un de ses albums « Blowfly’s party » atteint la 82ème place du Bilboard 200 des albums.

Il aurait pu en rester là, et simplement profiter de son talent pour soigner ses relations publiques dans l’industrie du disque. Mais le destin en a voulu autrement pour diverses raisons. Tout d’abord, Reid a connu les déboires de beaucoup de visionnaires flambeurs de l’époque et, peu de temps avant le regain d’intérêt pour le funk et la soul, il avait revendu ses droits d’auteurs pour des sommes dérisoires. Du même coup, Blowfly a progressivement pris le pas sur Clarence Reid, au point de devenir un projet de vie. Depuis 1969, année bissextile, le superman de la gaudriole a sorti près de 25 albums. Enroulé dans sa cape de super héros, il continue à vanter avec la même fougue son faible pour les turlutes et les chatons.

Dans son documentaire sorti en septembre dernier, Jonathan Furmanski dépeint l’univers baroque et pas toujours ragoûtant de ce Russ Meyer du R’n’B. En suivant Reid au quotidien et en rassemblant les témoignages de fans devenus illustres, de Jello Biaffra à Ice Cube, ce documentaire paye un tribut au clown dirty qui ne veut pas tirer sa révérence. D’ailleurs, le sort de Blowfly n’est pas au pathétique qu’on pourrait l’imaginer et il connaît même un certain regain d’intérêt ces dernières années.

Voici une sélection des productions de Clarence Reid et Blowfly à télécharger ici

Tracklisting :

1-      Betty Wright, Clean up woman
2-      Clarence Reid, Nobody but you babe
3-      Blowfly, Blowfly’s rap
4-      Gwen McCrae, It keeps on raining
5-      Clarence Reid, The truth
6-      Blowfly, Funky Party
7-      Clarence Reid, Masterpiece
8-      Gwen McCrae, 90% of me is you
9-      Blowfly, Shake your ass
10-   Clarence Reid, It’s good enough for daddy
 
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Another Wu Weapon

Tracklist:

01. Start The Show (feat. Raekwon and RZA)
02. Laced Cheeba (feat. Ghostface, Sean Price and Trife Diesel)
03. Diesel Fluid (feat. Method Man, Trife Diesel and Cappadonna)
04. Played By The Game
05. The Black Diamonds (feat. Ghostface, Roc Marciano and Killa Sin)
06. Legendary Weapons (Ghostface, AZ and M.O.P.)
07. Never Feel This Pain (feat. Inspectah Deck, U-God and Tre Williams)
08. Angels Got Wings
09. Drunk Tongue (feat. Killa Sin)
10. 225 Rounds (feat. U-God, Cappadonna, Bronze Nazareth and RZA)
11. Meteor Hammer (feat. Ghostface, Action Bronson and Termanology)
12. Live Through Death
13. Only The Rugged Survive (feat. RZA)
14. Outro

Album à télécharger ici

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Al Green, le Pasteur Soul

Né le 13 avril 1946 à Forrest City, Arkansas et sixième enfant d’une nombreuse famille de métayers, Al Green commence sa carrière musicale à l’âge de 10 ans au sein du groupe de Gospel The Greene Brothers. Le groupe tourne dans le circuit Gospel des régions du Sud et du Midwest des Etats-Unis dans les années 50 jusqu’à ce que la famille Greene déménage dans le Michigan. Quelque temps plus tard, son père lui interdit de participer au projet The Green Brother après l’avoir surpris en train d’écouter de la « musique profane » de Jacky Wilson. A 16 ans il forme son propre groupe Al Greene and the Creations avec des copains de fac. Après la création d’une maison de disque par deux des membres du groupe et après s’être renommé Al Greene and the Soul Mates, leur premier et ultime album Back up train sort en 1967.

En 1969, Al Green rencontre celui qui allait devenir son plus fidèle collaborateur musical. Alors leader d’un groupe, producteur et président du label HI Records, Willie Mitchell. Impressionné par la voix de Green, Mitchell ne tarde pas à le signer sur son label. Il devient alors son producteur et son compère d’écriture pour les 8 années à venir. Mitchell permet à Al Green de trouver sa propre voix, alors qu’il n’avait fait jusqu’à présent qu’imiter ses idoles, à savoir Jackie Wilson, Wilson Pickett, James Brown ou encore Sam Cooke.

L’album Green is Blue sorti en 1970 permet de faire connaissance avec le son qui caractérisera tous les disques que Green produira avec Mitchell, à savoir des rythmiques simples mais énergiques surfant sur des rifs de cuivres et de cordes tamisés, et sur lesquels flotte le remarquable falsetto d’Al Green. Malgré un succès mitigé, Green is Blue reste la rampe de lancement de son deuxième album Al Green Gets Next to you (1970) qui contient son premier succès, Tired of Being Alone. Suivent les albums Let’s Stay Together en 1972 et I’m Still in Love With You quelques mois plus tard. A la sortie de son album Call me en 1973, Al Green est déjà connu à la fois comme un vrai  « Hit Maker» et comme un artiste qui enchaîne des albums excellents et acclamés par la critique.

En 1974, au summum de sa popularité, un événement va orienter Al Green dans une nouvelle voie. Son ex petite amie Mary Woodson avec laquelle il refuse de se marier entre par effraction dans sa maison de Menphis et déverse du gruau de maïs brulant sur le chanteur alors dans son bain. Celui-ci sera brulé au second degré dans le dos, le ventre et les bras. Mary Woodson se suicidera dans la foulée devant ses yeux d’une balle dans la tête. Al Green interprète cet épisode comme un signe de dieu et décide de rejoindre le ministère. En 1976 il achète une église à Memphis et est ordonné pasteur du Full Gospel Tabernacle. Il continue cependant à produire des disques de R&B avec Willie Mitchell : Al Green is Love (1975), Full of Fire et Have a good Time (1976). Ses albums deviennent cependant trop conventionnels et teintés du disco naissant ; les ventes ne suivent plus.

Ses albums des années 1980 sortis sur le label Myrrh ne contiennent que des chants religieux mixant Soul de Menphis et Gospel.

Green réintègre le R&B à la fin des années 80, grâce notamment à son duo avec Annie Lennox, chanteuse d’Eurythmics pour la BO du film de Bill Murray, Scrooged. En 1992, il enregistre son premier album exclusivement soul depuis 1978, Don’t Look back. Ceci avec l’aide des producteurs Andy Cox (Fine Young Cannibals) et Arthur Baker (producteur de l’album Planet Rock d’Afrika Bambaataa). En 1995, Al Green entre au Rock and Roll Hall of Fame.

Dans les années 2000, Al green relance sa carrière et renoue avec son comparse Willie Mitchell et son groupe des années 70 pour l’album I can’t stop sorti en 2003. L’album rencontre un franc succès. En 2008, sa collaboration avec le batteur du groupe The Roots, Ahmir « ?uestlove » Thompson et le claviériste James Poyser, lui permet d’enregistrer des duos avec des artistes contemporains tels que John Legend, Corrine Bailey Rae ou encore Anthony Hamilton. Lay it Down propose un son renouvelé mais qui reste un écho certain au groove de ses albums de soul classique des années 70. Cet album sera celui qui rencontrera le plus de succès en 35 ans.

Al Green fut le premier chanteur soul des années 70, et sans doute le dernier des chanteurs de Southern Soul. Il incarne plus encore que ses prédécesseurs Sam Cooke et Otis Redding, le mélange de musiques sacrée et profane dont est composée la Soul. Ses productions pleines de styles et impeccables en termes de rythmiques ajustées au cordeau, de chœurs sexy et de lignes de cuivres luxuriantes ; ont influencées non seulement ses contemporains, mais également des artistes chevronnés tels que Marvin gaye. Ce style emblématique développé par Al Green et Willie Mitchell demeure une référence pour tous les amateurs de musique Soul. En 4 mots Le Son HI Records. Même si il ne faut pas négliger des artistes comme Ann Peebles, Syl Johnson ou encore OV Whrigt, qui feront eux aussi la grandeur du label HI Records. Al green demeure à 66 ans grâce à ses albums récents qui restent proche du son soul de Memphis et à ses concerts (pour l’anecdote, il continu à distribuer des roses aux femmes du public comme il y a 30 ans) un grand Monsieur de la Soul.

Gets next to you sorti en 1971
Tired to be Alone
 
Lets stay Together sorti en 1972 chez HI Records
Lets stay Together
 
 
I’m still in Love with you sorti en 1972
I’m glad you’re Mine
 
Call Me sorti en 1973
You Ought to Be with Me
 
Al Green explores your mind sorti en 1974
Take me to the River

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Danger Mouse, producteur de génie

Brian Joseph Burton, plus connu sous le nom de Danger Mouse est un musicien Américain, et producteur de génie.

Tout débute en 1998 en Géorgie, lorsque Rhyme & Reason son groupe de l’époque se produit en première partie du célèbre groupe de Hip Hop d’Atlanta Goodie Mob à la faveur d’un tremplin jeune local. Ce concert sera l’occasion de sceller l’union entre Danger Mouse et le chanteur du groupe, un certain Cee-Lo Green. Celle-ci se matérialisera 8 ans plus tard avec la sortie du premier album de Gnarls Barkley, St. Elsewhere. Véritable concentré de soul futuriste chamboulé par la voix éraillée de Cee-Lo Green, lalbum sera porté par le titre « Crazy », single dévastateur qui entrera dans l’histoire comme étant le premier à se placer en tête des charts britanniques sur la seule foi des téléchargements.

Installé à Londres au début des années 2000, Danger Mouse entre en contact avec le label Lex Records grâce à l’une de ses démos. En 2003, il signe alors pour ce Label son premier album sous son nom de scène avec le rappeur Jemini (Ghetto Life). Même si ce premier album est plutôt bien accueilli par la critique, Danger Mouse n’accédera à la célébrité qu’à la sortie de son album pirate, the Grey Album, qui combine des lyrics du Black Album de Jay-Z et des instrumentaux du White Album des Beatles (concept musical appelé Mashup). EMI essaye alors d’interdire sa distribution sur internet, après que 3000 copies soient écoulées sur le marché. Et ce, même si les deux intéressés, Jay-Z et Paul Mc Cartney ne s’opposaient pas au projet. Le 25 février 2005 ou The Grey Thursday, fut un véritable jour de désobéissance civil menée par Dowhill Battle. Ce groupe d’activistes désireux de restructurer l’industrie musicale, posta sur son blog l’album en téléchargement intégral pendant 24 heure. De nombreux sites se joignirent à l’opération et prêt de 100 000 copies de l’album furent téléchargés cette seule journée. Mettant à mal toutes la tentative désespérée du label.

The Grey Album retient l’attention de Damon Albarn qui enrôle Danger Mouse pour la production du deuxième album de GorillazDemon Days.

Après avoir collaboré avec le rappeur MF Doom sur certains morceaux (dont le remix de Zero 7 « Somesault » et « Social Distortion » de Prince Po) Danger Mouse sort conjointement lui l’album The Mouse and the Mask en 2005. Album contenant de petites perles de production (comme le génial « Benzi Box »), sur lesquelles se pose la voix enfumée de MF Doom. Suite à l’album de Gnarls Barkley avec Cee-Lo Green, Danger Mouse produit deux morceaux pour l’album du groupe The Raptures, Pieces of the people we love à l’automne 2006. Dans le même temps, il collabore avec l’artiste graffeur Banksy pour remplacer 500 copies de l’album de Paris Hilton, dans les magasins de disques Anglais par une mix-tape d’instrumentaux contenant des déclarations de l’intéressée. Nouveau pied de nez à l’industrie du disque et à la stupidité de certains de ses choix, orientés vers le business et aucunement vers la production artistique.

En janvier 2007, Danger Mouse se joint à une nouvelle initiative musicale de Damon Albarn, The Good, the Bad and the Queen, avec le bassiste de The Clash, Paul Simonon, l’ancien guitariste de The Verve, Simon Tong et le pionnier de l’Afrobeat Tony Allen. L’album est un véritable bijou d’éléctro pop.

Suivront en 2008; le second album de Gnarls Barkley, The Odd Future, un album de Martina Topley-Bird, la production de l’album de Beck, Modern Guilt ainsi que celui de The Black Keys, Attack and release. Danger Mouse vogue alors des harmonies éléctros pop, aux ambiances Soul en passant par des orchestrations beaucoup plus rock. Avec brio…

Depuis 2005, Danger Mouse a été nommé 11 fois pour les grammy awards. Notamment dans les catégories producteur de l’année, et album de l’année. Trophée qu’il recevra par deux fois en 2006. En novembre 2009, Paste Magazine le nomme producteur de la décennie. Prix venant récompenser une courte mais brillante carrière.

En 2009, une nouvelle affaire entre Danger Mouse et EMI empêche la sortie de l’album réalisé en collaboration avec Mark Linkous du groupe Indie Rock Sparklehorse et illustré par un livre photographique de David Lynch. Le livre de photos sera tout de même disponible à la vente accompagnée d’un CD vierge sur lequel apparaît la mention suivante en réaction au blocus d’EMI: « For legal Reasons, enclosed CD-R contains no music. Use it as you will« .

Danger Mouse n’a depuis 10 ans jamais cessé de renouveler son genre et d’égrener ses productions à des artistes d’univers musicaux on ne peut plus éloignées : pop, rock, électro, hip hop… N’hésitant pas braver les maisons de disque au nom de la création musicale. Son dernier projet en date, Rome, véritable album Spaghetti Western, regroupe : Daniele Luppi, Jack white, Norah Jones, ainsi que les musiciens ayant joués pour les films d’Ennio Moriconne. Un nouvel ovni musical.

Sélection de productions de Danger Mouse:

Le morceau Psychotic girls est extrait de l’album des Black Keys « Attack and Release« 
Morceau à télécharger en ICI.
 
 
 
 
 
 
 
Le morceau Benzi Box est extrait de l’album Danger Doom
Morceau à télécharger en ICI.
 
 
 
 
 
 
 
 
Le morceau All Alone est extrait de l’album de Gorillaz « Demon Days »
Morceau à télécharger en ICI.
 
 
 
 
 
 
 
 
Le morceau Problem Queen (Feat. Norah Jones) est extrait de l’album « Rome »
Morceau à télécharger en ICI.
 
 
 
 
 
 
 
Le morceau History Song est extrait de l’album « The Good, the Bad and the Queen »
Morceau à télécharger en ICI.
 
 
 
 
 
 
 
 
Le morceau Don’t do drugs est extrait de l’album de Danger Mouse & Jemini « Ghetto Pop Life »
Morceau à télécharger en ICI.
 
 
 
 
 
 
 
Le morceau Walls est extrait de l’album de Beck « Modern Guilt »
Morceau à télécharger en ICI.
 
 
 
 
 
 
 
 
Le morceau Crazy est extrait de l’album de Gnarls Barkley « St. Elsewhere »
http://s0.wp.com/i/support/content-unavailable.png
Morceau à télécharger en ICI.
 
 
 
 
 
 
 
 
 http://www.dangermousesite.com/

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Nigerian Disco Mix

un nouveau mix ultra funky de notre ami Franck Frank Gossner alias « Voodoo Funk ».

Mix à écouter ici

D’autres mix à écouter sur le site de Voodoo Funk

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Live series: Live and Soul Volume 2

Deuxième session de la série Live and Soul dédiée aux versions live de classiques Soul et Funk. En prime des vidéos de quelques uns de ces morceaux, véritables pages d’histoire de la musique Noire Américaine et mondiale.

Tracklisting:

Oscar Brown Jr., Brother Where Are You, Live at the Cellar Door, Washington, D.C., 1964
Marlena Shaw, Woman of the Ghetto, Spice of live, 1969
James Brown, I’ll Go Crazy, Live at the Apollo, 1963
Stevie Wonder, Fingertips, Pts. 1-2, Early Classics, 1963
Ike and Tina Turner, Proud Mary, What you hear is what you get, Live at Carnegie Hall, 1971
Rufus Thomas, Do the Funky Chicken, Wattstax, 1972
Bill Withers, Use me, Live at Carnegie Hall, 1973
Smokey Robinson & the Miracles, Mickey’s Monkey, Live At The Carter Barron Ampitheatre, 1972
Johnnie Taylor, Jody’s Got Your Girl and Gone, Live at the Summit Club, 1972
Otis Redding, Pain in My Heart, In Person at the Whisky a Go Go, 1968
Curtis Mayfield , Mighty Mighty (Spade and Whitey), Curtis/Live!, 1971
 

Mix à écouter ou télécharger ici

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The Allman Brothers Band ambassadeurs du Rock Sudiste

L’histoire de The Allman Brothers Band est celle du triomphe, du drame et de la rédemption.  Depuis près de 30 ans, ils sont passés de l’état de groupe de Rock les plus influents, à une formation has been, avant d’atteindre le 20ème siècle comme l’une des formations les plus respectée de sa génération.

Si  la responsabilité de l’essor de du Rock Sudiste devait retomber sur les épaules d’un homme, cela serait sans aucun doute sur celle de Duane Allman et de son groupe The Allman Brothers Band. Duane Allman commence sa carrière comme guitariste de session au studio Fame à Muscle Shoals pour des albums de Wilson Pickett, Aretha Franklin, John Hammond ou encore King Curtis. Le groupe qu’il forme en 1969, The Allman Brothers Band fut le pont entre la Soul trépidante créée à Muscle Shoals, Alabama et le Rock Sudiste qui émergea des environs de Macon dans l’état de Géorgie. The Allman Brothers Band était plus qu’une clique, c’était un groupe de Rock qui, pour la première fois parlait avec une intonation Sudiste et représentait l’esprit et les valeurs des jeunes des états du sud des Etats Unis. Un groupe fier de ses racines et libre des chaînes des confédérés et de leurs sentiments racistes. Leur premier album éponyme sorti en 1969 sur le label Capricorne vendit moins de 50 000 exemplaires. Toutes les critiques furent pourtant unanimes à son sujet. L’album de The Allman Brothers band aurait pu passer pour la suite logique des albums de Blues Rock du groupe Cream. Mais The Allmans étaient Américains, et leur connaissance du blues était aussi naturelle que leur respiration. Leur son était donc beaucoup plus ciselé que celui des groupes Anglais.

Leur second album, Idlewild South (1970), rencontra un énorme succès critique et permit pour la première fois au groupe de bien vivre de sa musique. Les titres Revival et Midnight Rider illustrent la tendance du groupe à réaliser des morceaux plus courts, plus proches du format radio. La même année, Duane Allman enregistre le désormais classique Layla avec le groupe Derek and the Dominos d’Eric Clapton.

En 1971, le groupe réalise son premier album live, At Fillmore East enregistré dans le temple du rock de l’époque,  le Fillmore East. The Allman Brothers Band reçut l’honneur d’être le dernier groupe à se produire sur la scène du Fillmore avant sa fermeture en juin de la même année. L’ultime spectacle qu’ils délivrèrent devint légendaire, notamment parce que le groupe joua littéralement toute la nuit. En 2005, Gregg Allman racontait comment les musiciens avaient perdu toute notion du temps, ne réalisant qu’il était l’aube qu’à l’ouverture des portes du Fillmore.

Malgré le décès de Duane Allman d’un accident de moto en 1971 et de Berry Oakley (guitariste du groupe) en 1972, The Allman Brothers Band est à l’apogée de sa popularité. La sortie de son 3ème album Brothers and Sisters en 1973 aux accents plus country est un frac succès.

Des conflits de personnalités ainsi que l’usage de drogues déchirent le groupe dans la deuxième moitié des années 70.  Le groupe explose définitivement en 1976 à la suite de l’arrestation de Gregg Allman pour possession de stupéfiants. Les albums qui sortent entre 1976 et 1990 seront tous descendus par les critiques.

Le groupe se reforme cependant en 1989 et signe chez Epic Records. Le groupe sort alors des albums en 1990 (Seven Turns), 1991 (Shades of two words) et 1994 (Where it all begins).  En 1995, le groupe est admis au prestigieux Rock and Roll Hall of Fame. Le groupe est resté actif depuis 1989, affrontant toujours des problèmes de santé et de drogue. The Allman Brothers Band reste toujours une attraction en concert, 25 ans après leur album le plus abouti. Réussissant encore à réunir plus de 20 000 fans pour certains concerts en extérieur.

Allman Brothers Band: Ain’t Wasting No Time No More extrait de la compilation Delta Swamp Rock – Sounds From The South

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Summertime: Gershwin revisité

George Gershwin a composé Summertime, un morceau de style negro spiritual en entre 1933 et 1935 pour son opéra en 3 actes Porgy and Bess. Les paroles de cette berceuse écrites par DuBose Heyward et sa femme Ira Gershwin  sont chantés par Clara et Bess dans les différents actes de l’opéra. L’action se situe dans les années 30, en Caroline du Sud. Dans cette Amérique en pleine dépression, les Noirs sont les premières victimes de la misère. Pourtant, dans la cour du quartier Catfish Row, on boit, on chante, on joue, on danse, même.

Ce morceau est devenu un standard de jazz et a été également repris par de nombreux interprètes Soul, Pop et Rock.

Voici mes versions favorites. A vous de voter pour la votre

Nina Simone, Live at town hall, 1959

Ella Fitzgerald & Louis Armstrong, Porgy and Bess, 1958

Janis Joplin and the Holding Company, Cheap thrills, 1968

The Zombies, Begin here, 1965

Miles Davis, Porgy and Bess, 1958

Herbie Mann, Live at the Village Gate, 1961

Martha High and James Brown, James Brown’s original funky divas

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Live series: Live and Soul Volume 1

Les sessions Live ont toujours été pour moi des objets à part dans la discographie des artistes. Elles permettent très souvent de laisser place à l’improvisation et de laisser les artistes s’exprimer au delà des formats radios imposés par les maisons de disque depuis beaucoup trop d’années. Pour inaugurer cette série Live je commencerais par un mix de morceaux Soul et Funk des années 60s et 70s. Du jazz instrumental (Kool and the Gang), des Grooves feutrés (Curtis Mayfield, Donny Hathaway), de la Soul suave (Marvin Gaye), des incantations Gospel (Ray Charles), des rythmes endiablés (Bar-Kays, Erath Wind and Fire…), ainsi qu’un mythique « Papa was a Rollin’ stones » de plus de 9 minutes, sont au menu de ce premier opus de Live and Soul.

Tracklisting:

Kool and the Gang, Sombrero Man, Live at the PJs, 1971
The Isley Brothers, Pop that thang, The Isleys Live, 1973
Ray Charles, I got a woman, At Newport, 1958
The Bar-Kays, Son of Shaft, Wattstax, 1972
The Temptations, Papa Was A Rollin’ Stone, In Japan!, 1973
Aretha Franklin, Respect, Live at Filmore West, 1971
Marvin Gaye, Let’s get it on, Live at the London Palladium, 1977
Sam Cooke, Twistin’ the Night Away, One Night Stand! Sam Cooke Live at the Harlem Square Club, 1963
Earth, Wind & Fire, Evil, That’s the way of the world (Alive),  1975
Nina Simone, Children go where I send you, Nina Simone at the village Gate, 1962
Donny Hathaway, The Ghetto, Live, 1972
 

Mix à écouter ou télécharger ici

En prime quelques vidéos pour visualiser ces perles.

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